
Pensée positive avec la sagesse
Dans le contexte de la crise sanitaire du coronavirus, Vénérable Guéshé Kelsang Gyatso Rinpoché a transmis le message suivant :
“Chers tous,
Même si nous vivons une situation inhabituelle qui crée chez les gens préoccupation et souffrance, je voudrais suggérer d’essayer de nous rendre nous même et les autres heureux en utilisant notre sagesse ; cela signifie que nous devrions cesser de nous inquiéter.
Je prierai personnellement pour vous et vos familles
Avec beaucoup d’amour et de bénédictions.”
Cette phrase peut paraître simpliste mais si nous y réfléchissons bien elle peut nous apporter beaucoup de bienfaits. Il peut y avoir de nombreuses interprétations et commentaires de cette simple phrase. Voici l’un d’entre eux :
“Je voudrai suggérer“
Peut nous montrer que le guide spirituel qui donne ce conseil est qualifié. Il n’impose rien et ne se place pas au-dessus des autres, il “suggère ».
“d’essayer de nous rendre nous-même et les autres heureux“
Nous rappelle l’essence de la pratique spirituelle : “nous rendre heureux”. Nous voulons tous être heureux tout le temps mais ne savons pas comment procéder. Nous cherchons le bonheur à l’extérieur mais le bonheur est une sensation et les sensations sont éprouvées par l’esprit, qui est à l’intérieur. Le bonheur provient d’un esprit paisible. En pratiquant les enseignements de Bouddha nous pouvons développer et maintenir un esprit paisible tout le temps, de sorte que nous serons tout le temps heureux.
L’ordre de ces mots nous indique aussi que, en nous rendant nous-même heureux, nous développons la capacité de rendre les autres heureux. Nous pouvons faire cela dans un premier temps en maintenant un visage souriant et en parlant avec habileté, et plus tard en devenant capable d’aider directement et individuellement chaque être vivant chaque jour.
“en utilisant notre sagesse ;“
Ces mots montrent que le bonheur ne peut être accompli que grâce à notre sagesse. La sagesse est un esprit positif et intelligent qui nous rend capable de réaliser quelque chose qui a beaucoup de sens.
Par exemple nous savons tous que nous allons mourir, mais nous n’avons peut-être pas la sagesse de réaliser qu’il se peut que nous mourrions aujourd’hui.
Par exemple nous savons tous que nous allons mourir, mais nous n’avons peut-être pas la sagesse de réaliser qu’il se peut que nous mourrions aujourd’hui.
De même, nous savons tous que nous naissons mais n’avons peut-être pas la sagesse qui comprend la nature de l’esprit grâce à laquelle nous réalisons la renaissance et donc les vies passées et futures.
De la même façon, nous savons que les causes créent des effets mais n’avons peut-être pas la sagesse de réaliser que toutes nos expériences actuelles proviennent de causes que nous avons nous-même créées dans le passé.
De la même façon, nous savons que les causes créent des effets mais n’avons peut-être pas la sagesse de réaliser que toutes nos expériences actuelles proviennent de causes que nous avons nous-même créées dans le passé.
Enfin, nous savons qu’il y a une relation de dépendance entre les différents phénomènes mais n’avons peut-être pas la sagesse de réaliser que les choses n’existent pas du tout de la manière dont elles apparaissent.
La sagesse nous permet de rendre notre esprit paisible et donc de nous rendre heureux. Quand nous ne savons pas ou avons des doutes, notre esprit est agité. Lorsque nous comprenons clairement une chose qui a beaucoup de sens par notre propre expérience, toute anxiété disparaît.
“cela signifie que nous devrions cesser de nous inquiéter”
Nous résume les 84 000 enseignements de Bouddha.
- Si nous réalisons que nous allons mourir de toute façon, nous cessons de nous inquiéter de la mort et commençons à nous inquiéter de nos vies futures.
- Si nous réalisons la grande valeur de notre vie humaine, nous cessons de la gaspiller en cherchant à oublier nos inquiétudes dans les distractions.
- Si nous réalisons les dangers d’une renaissance inférieure, nous cessons de nous inquiéter des dangers de cette seule vie qui peut se terminer aujourd’hui.
- Si nous réalisons qu’il existe des personnes qui ont réalisé leur potentiel d’illumination, nous cesserons de nous inquiéter des dangers en cherchant refuge en elles (les Bouddhas). Nous chercherons refuge dans la mise en application de leurs méthodes (le Dharma). Nous chercherons refuge en les amis qui nous aident pour cela (la Sangha).
- Si nous réalisons que nos actions positives nous apportent du bonheur et que nos actions négatives nous apportent de la souffrance, nous croirons en le karma et nous cesserons de trop nous inquiéter des “dangers extérieurs”. Nous deviendrons le propre architecte de notre bonheur futur en en créant les causes et en cessant de créer des causes de notre souffrance future.
- Si nous réalisons les souffrances à venir dans nos vies futures, nous cesserons de nous inquiéter des frustrations de cette vie-ci et développerons un désir enthousiaste de faire cesser toute la souffrance. C’est la première noble vérité.
- Si nous réalisons que la racine de toutes nos souffrances passées, présentes et futures est notre propre ignorance qui saisit tout le temps “moi moi moi” et les autres choses, nous cesserons de nous inquiéter des fruits amers de cet arbre de souffrance et développerons un fort désir de le déraciner. C’est la deuxième noble vérité.
- Si nous réalisons que ne faire de tort, ni aux autres ni à soi-même, est la base du bonheur et que l’enthousiasme à nous concentrer sur la sagesse est la méthode qui détruit l’ignorance de saisie d’un soi, nous cesserons de nous inquiéter des actions des autres. Nous nous concentrerons sur nos propres actions et prendrons plaisir à méditer en étant motivé par le désir de libération. C’est la troisième noble vérité.
- Si nous réalisons qu’il est possible de faire définitivement cesser toute souffrance en atteignant la libération, ou nirvana, nous cesserons de nous inquiéter des dangers immenses qui apparaissent dans ce monde, en particulier la puissance des technologies modernes, et prendrons la ferme décision d’atteindre une libération définitive de toute souffrance. C’est la quatrième noble vérité.
- Si nous réalisons que le bonheur et la liberté de tous les êtres vivants sont plus importants que les nôtres, parce que nous sommes seuls et qu’ils sont innombrables, nous cesserons de nous inquiéter de ce qui peut nous arriver et nous nous inquiéterons principalement pour les autres. S’inquiéter des autres s’appelle l’amour et l’amour nous fait lâcher prise en faisant disparaître toutes nos inquiétudes pour nous-même.
- Si nous réalisons que tous les êtres vivants souffrent, nous cesserons de nous inquiéter de nos propres souffrances en développant la compassion pour les autres.
- Si nous réalisons que, pour le moment, nous n’avons pas le pouvoir d’aider réellement tous les êtres vivants qui souffrent, nous cesserons de nous inquiéter de nous-même et deviendrons l’ami du monde entier. Nous nous mettrons au service des autres en prenant la décision de devenir capables de les aider en devenant un Bouddha
- Si nous réalisons que la pratique du don, de la discipline morale, de la patience, de l’effort, de la concentration et de la sagesse, motivés par le désir de venir en aide à tous les êtres vivants sans exception, sont la voie qui mène à la bouddhéité, nous abandonnerons toute inquiétude en vivant notre vie avec ces six perfections.
Ainsi, en cessant tout simplement de nous inquiéter, nous lâcherons prise et serons de plus en plus heureux, jusqu’au bonheur ultime et permanent de l’illumination.
Avec l’esprit du don, nous ne nous inquiétons plus pour nos possessions et aimons sans attentes de retour.
Avec la pratique de la discipline morale, nous sommes vigilants de nos actions et ne nous inquiétons plus des actions des autres.
Avec la pratique de la patience nous comprenons que s’il est possible de remédier à une situation, alors il n’y a aucune raison de s’inquiéter, et si ce n’est pas possible, alors il n’y a également aucune raison de s’inquiéter.
Avec la pratique de l’effort, nous remplaçons l’inquiétude paralysante par la joie de faire ce qui est utile pour nous et les autres.
Avec la pratique de la concentration, nous cessons de faire tourner en rond nos inquiétudes dans notre tête et nous concentrons sur notre cœur où il fait bon demeurer.
Avec la pratique de la sagesse, nous cessons de nos inquiéter de nos propres élaborations et de nos propres hallucinations et demeurons sans inquiétude dans la vérité.
La Voie Joyeuse
Ce livre explique avec clarté la totalité de la voie qui mène à l’illumination.